Dr Eric TABARE

ophtalmologiste
diu chirurgie de la myopie et
chirurgie de la cataracte

Le cabinet du Dr Eric TABARE sera transféré à la polynclinique Montier La Celle en avril 2019.

Nouveau lieu : 17 rue Baltet 10120 Saint André les Vergers.

Le numéro de téléphone reste identique.

DMLA

Un million de personnes sont touchées par la DMLA. 25 % des plus de 80 ans sont atteints par cette maladie et c'est la première cause de handicap visuel en France.




Définitions

1. Macula

La macula est la zone centrale de la rétine, elle mesure un millimètre et demi de diamètre dans la définition la plus large. En réalité, ce qui nous permet de voir tous les détails, les couleurs, de reconnaître les visages représente un tiers de millimètre, sur une épaisseur de 150 microns. Cette macula fonctionne de façon remarquable tout au long de l'existence. Elle consomme une quantité d'oxygène considérable qui libère alors beaucoup de déchets. Parmi les facteurs de risque de la DMLA l'âge mais aussi le tabagisme et tous les facteurs de risque vasculaires comme le diabète, l'hypertension artérielle, l'obésité...




2. La maculopathie liée à l'âge

La maladie commence par l'accumulation dans et autour de la macula de petits dépôts blanchâtres appelés drusens. Ces dépôts s'accumulent tout au long de la vie, ils commencent très tôt, parfois dès 50 ans. Ces dépôts s'accompagnent progressivement de taches pigmentées. Il s'agit du stade précoce de la maladie.



On appelle « maculopathie liée à l'âge », le vieillissement de la macula. 30 % de la population de 70 ans et plus possèdent ce type de dépôts rétiniens. En France, 1,5 à 2 millions de personnes sont concernées. En réalité, sur cette population, 300 000 personnes ont des complications de la maladie. C'est alors que l'on parle de DMLA. Avoir ces dépôts accumulés dans la rétine prédispose à la maladie mais ce n'est pas une fatalité. La DMLA est une forme très évoluée de la maculopathie liée à l'âge. Or de nombreuses personnes resteront au stade précoce de cette maladie.



3. DMLA atrophique : la plus fréquente

L'évolution de la DMLA se fait vers deux stades. Une forme atrophique, le tissu central de la rétine disparaît, meurt. C'est ce que les médias appellent la forme sèche. Les vaisseaux sont morts et on observe une sorte de fenêtre à la place de la rétine centrale. Cette forme évolue de manière plus lente et progressive avec une baisse de vision qui se fait étape par étape. Elle laisse aux gens le temps de s'adapter au handicap car ils leur reste souvent des zones de fixation saines au milieu des zones atteintes. Cependant, elles sont tellement petites qu'elles sont très difficiles à utiliser, en particulier pour la lecture. Des stratégies de rééducation permettent l'augmentation de la taille de cette zone utilisée pour voir et peuvent aider les personnes à ce stade de la maladie. Cependant, à un stade plus avancé, ces stratégies sont inefficaces.




4. DMLA : forme néo-vasculaire

La seconde complication survient brutalement. Des néo-vaisseaux se forment sous la rétine. Ils entraînent des taches dans le champ de vision, des déformations d'images. Ces néo-vaisseaux peuvent entraîner un œdème important, un décollement de la rétine et des hémorragies. Il est parfois possible d'opérer, d'enlever ces hémorragies ou d'attendre qu'elles se résorbent, de traiter au laser lorsqu'on identifie les vaisseaux mais, très souvent, le malade consulte à un stade où les vaisseaux sont déjà présents au centre de la rétine. Or, en traitant au laser on détruit en même temps la macula. Cette forme évolue vers une cicatrice au centre qui se stabilise. A ce stade, très traumatisant, seule une rééducation est envisageable. Il reste de petites zones autour, beaucoup moins que dans la forme atrophique, qu'il ne faut pas négliger. Les patients ne deviendront jamais complètement aveugles. Ils ont une vision périphérique qui leur permet de s'orienter, une vision péricentrale avec laquelle certaines performances visuelles sont possibles mais ils sont profondément handicapés.





Traitements

Il y a quelques années, le seul traitement était la photo coagulation au laser classique : on détruisait la rétine. Depuis quelques années, nous disposons de molécules qui stoppent les néo vaisseaux. Ces médicaments sont injectés directement dans l'œil sous anesthésie locale par collyre et sans douleur. Ils sont devenus le traitement de référence.


Il ne faut pas oublier que pour les formes très sévères, entrainant un handicap visuel, il existe un ensemble de possibilités pour surmonter la gêne visuelle :


  • systèmes optiques grossissants
  • la rééducation basse vision
  • les aides sociales


D'autres traitements sont actuellement à différentes étapes de développement.