Dr Eric TABARE

ophtalmologiste
diu chirurgie de la myopie et
chirurgie de la cataracte

Le cabinet du Dr Eric TABARE sera transféré à la polynclinique Montier La Celle en avril 2019.

Nouveau lieu : 17 rue Baltet 10120 Saint André les Vergers.

Le numéro de téléphone reste identique.

Historique de la spécialité

L’ophtalmologie, en raison de l’importance de l’œil dans la perception humaine et du rôle de l’œil dans l’esthétisme du visage, est une science très ancienne. Plusieurs techniques se sont développées dans de nombreux endroit du monde de façon indépendante : Chine, Japon, Amérique centrale, Europe, Égypte et Inde depuis l’Antiquité. Un des documents les plus anciens parlant d'ophtalmologie et d'obstétrique est le papyrus de Carlsberg. Il date, pour sa partie la plus ancienne, du 2e millénaire avant Jésus-Christ.

Il est intéressant de se représenter la progression de l’ophtalmologie au courant de l’histoire par une chronologie des plus grandes avancées :




Époque de l’Inde ancienne :

La pratique la plus reculée de l’art oculaire remonte à l’époque de l’Inde ancienne. Dans la période de 3500 ans environ, avant notre ère. Cette pratique revêt un caractère religieux. Le chirurgien le plus connu des maîtres indiens s’appelle Suhruta. Les traitements utilisés, alors, se limitent au miel, au beurre et aux végétaux. Cette pharmacopée indienne fut transmise aux grecs anciens.





Époque de la médecine égyptienne et de l’orient méditerranéen :

Pepi-ankh-Or-Iri fut le premier oculiste sous la IIIème dynastie environ 3000 ans avant J.C. Médecin du Pharaon, il fut à la fois directeur des médecins royaux coiffant l’ophtalmologie et les maladies intestinales. De surcroît magicien, astrologue et savant, sa palette pour les traitements comprend des collyres et des onguents à base de sang de tourterelle, de coquille d’œufs, de fiels d’hyène, de moelle de tibia de chien et de crottes de lézards rouges. Le papyrus d’Ebers daté de la neuvième année du règne d’Aménophis Ier (1550 ans avant J.C.) consacre la vertu des plantes. Il décrit plusieurs affections oculaires.

L’œil de Oujdat, c'est-à-dire l’œil sain, est stylisé dans une pendeloque du cou de Toutankhamon (environ 1350 ans av J.C.). Cet œil, comme la croix Anke, clé de la santé, sont portés pour garder une vue saine et obtenir une protection contre le « mauvais œil ».




L’ophtalmologie dans la médecine gréco-romaine et arabe :

L’œuvre d’Hippocrate (Vème et VIème siècle avant J.C.), Corpus Hippocraticum, constitue un ensemble d’écrits assez composites, regroupés en dix volumes, par Emile Littré (1801-1881). Dans son traité intitulé « de la vision », Hippocrate évoque les affections palpébrales et oculaires dont l’amaurose, mot traduisant la perte de vision d’un œil (pour les deux yeux on utilise volontiers le mot cécité).

IIe millénaire av. J-C : découverte du papyrus de Carlsberg et première chirurgie sur les cataractes par abaissement du cristallin.

Les médecins grecs se répandent en Italie. Ils vont préciser l’anatomie oculaire. Lucrèce (98 – 55 av J.C.) décrit la diplopie, vision double par déviation des axes oculaires. Celse (25 ans avant J.C.) place le siège de la vision dans le cristallin situé à l’arrière. Galien (131-200 après J.C.) décrit l’appareil lacrymal et mentionne les synéchies – les accolements entre iris et cornée ou iris et cristallin – qui donnent les déformations en trèfle de la pupille. A cette époque également se développe l’optique. Ptolémée (IIème siècle après J.C.) définit les règles de la réfraction de la lumière. Quant à l’ophtalmologie arabe, elle a laissé quelques noms. Hunain Ibn Ischak (IXème siècle), médecin de Perse, traduit les écrits de Galien en arabe. En Syrie, Halifa d’Alep, en 1256, écrit « le livre suffisant dans l’art de l’oculiste » et « la lumière de yeux », sera publié, 1296, par Salah Al Din de la ville de Hama.


L’ophtalmologie a progressé au cours du XVIIIe siècle sous l’impulsion de l’école française avec :


  • Michel Brisseau (1676 – 1743) qui a différencié le glaucome de la cataracte dont il a affirmé qu’elle siégeait dans le cristallin ;
  • François Foufour Petit (1664 – 1741), à Montpellier, fondateur de la biométrie oculaire ;
  • Jacques Daviel (1693 – 1762) qui a mis au point l’extraction « extracapsulaire » du cristallin en 1745.

- Après la Seconde Guerre Mondiale, la microchirurgie fit son entrée dans les chirurgies oculaires.

- Au début des années 90, la chirurgie oculaire au laser fait son apparition dans la pratique de l’ophtalmologie.




Quelques grands noms ont marqué l’histoire de l’ophtalmologie :

  • Antoine Maître-Jan (1650-1730), père de l’ophtalmologie en France. Il a défini pour la première fois qu’une cataracte est une opacification du cristallin.
  • Jean-Louis Petit (1674-1750) chirurgien et anatomiste français. Il a rédigé des travaux sur divers sujets médicaux, entre autre sur les fistules lacrymales.
  • Frédéric Jules Sichel (1802-1868), ophtalmologiste français ayant fait ses études en Allemagne. Il ouvre la première clinique d’ophtalmologie en 1832.
  • Charles Deval (1806-1862) ophtalmologiste français, formé auprès de Frédéric Jules Sichel. Il écrit de nombreux ouvrages, notamment sur la chirurgie oculaire et sur l’amaurose fugace.
  • Franciscus Cornelis Donders (1818-1889) d’origine néerlandaise, professeur réputé de médecine et de physiologie, s’étant spécialisé dans le domaine de l’ophtalmologie.
  • John Soelberg Wells (1834-1879) d’origine écossaise, chirurgien au King’s College Hospital et au Royal Ophtalmic Hospital, à Londres. À partir de 1845, il a aussi été professeur d’ophtalmologie au Collège Royal de Londres.
  • José Rizal (1861-1896) originaire des Philippines, il est ophtalmologiste, linguiste, poète, romancier et homme politique. Il a changé l’histoire du peuple philippin, en lui permettant de s’émanciper du joug colonial espagnol.
  • Govindappa Venkataswamy (1918 - –) ophtalmologiste indien. Il a fondé l’hôpital de chirurgie ophtalmologique Aravind et il a remporté la médaille Padma Shri en 1973. Il a été visionnaire en développant un nouveau mode de financement des chirurgies, se basant sur le fait que les patients les plus fortunés soient solidaires envers les plus démunis. Cela a permis à la population indienne d’avoir plus accès aux soins ophtalmologiques. Il a aussi créé une nouvelle approche chirurgicale de la cataracte.