Dr Eric TABARE

ophtalmologiste
diu chirurgie de la myopie et
chirurgie de la cataracte

Le cabinet du Dr Eric TABARE sera transféré à la polynclinique Montier La Celle en avril 2019.

Nouveau lieu : 17 rue Baltet 10120 Saint André les Vergers.

Le numéro de téléphone reste identique.

Le larmoiement

Anatomie

Les larmes sont produites principalement par la glande lacrymale située entre le globe oculaire et l'arcade sourcilière en haut. A chaque clignement des paupières, les larmes sont aspirées dans les voies lacrymales grâce à un système de pompe pour gagner les fosses nasales, traversant successivement les canalicules lacrymaux, le sac lacrymal puis le canal lacrymo-nasal.





Les signes

Le larmoiement continu gênant est le principal signe d'obstruction des voies lacrymales.


Dans des cas plus sévères, le sac lacrymal peut se distendre puis s'enflammer provoquant douleur et renflement dans l'angle interne de l'orbite.


Chez l'enfant, le larmoiement est fréquent. Dès la naissance le canal lacrymo-nasal est bouché par un petit pont de muqueuse. Le larmoiement est permanent, associé à des conjonctivites.




Les causes

On a deux causes possibles :


  • le larmoiement réactionnel à une atteinte de la surface oculaire et dont le traitement est médical. L'oeil pleure car il essaye de se défendre contre une agression.
  • le larmoiement lié à un obstacle sur les voies lacrymales, lié à un rétrécissement et dont le traitement est chirurgical.



Le diagnostic au cabinet

Après instillation d'une goutte d'anesthésique local, on injecte doucement du sérum physiologique par le canalicule inférieur et supérieur. Si l'eau passe dans le nez le patient déglutit et sent que le liquide arrive dans sa gorge : pas d'obstacle.


Si le patient ne sent rien et que le liquide a tendance plutôt à refouler par le point lacrymal c'est qu'il y a bien un obstacle.


On peut ensuite préciser le niveau de l'obstacle par différents examens radiologiques si nécessaire (dacryoscanner)


En fonction de la localisation de l'obstruction, des solutions chirurgicales peuvent être mis en place pour traiter le larmoiement.



Obstruction des points lacrymaux

Des petits dispositifs à collerette en silicone, les clous trous méatiques, permettent de dilater les points lacrymaux. Ils sont mis en place sous anesthésie locale simple en ambulatoire.



Obstruction des canalicules lacrymaux et/ou du canal lacrymo-nasal

L'obstruction de la portion horizontale des voies lacrymales se traite par la mise en place de sondes mono ou bi-canaliculo-nasales en silicone sous anesthésie locale.




Cette sonde rompt l'obstacle et sert de tuteur pendant 3 à 6 mois. Elle est invisible, le plus souvent bien supportée et est retirée au cabinet lors d'une simple consultation. Son taux de succès est d'environ 70%. En cas d'échec : inutile de recommencer, il faut prévoir une intervention plus lourde décrite au chapitre suivant.


La dacryocystorhinostomie sous anesthésie générale. Cette intervention a pour but de réaliser un passage entre le sac lacrymal et les fosses nasales en court-circuitant le canal lacrymo-nasal. Elle est réalisée soit d'emblée après un épisode infectieux du sac lacrymal soit après l'échec d'une sonde.



Chez le petit enfant

  • Avant 4 mois, on peut réaliser un massage de haut en bas de l'angle interne de l'orbite pour provoquer à la longue une perméabilisation des voies
  • Après 4 mois et surtout avant 9 mois, si le larmoiement persiste il faut faire un sondage des voies lacrymales au cabinet pour rompre l'obstacle. S'il récidive : deuxième voir troisième sondage. Le taux de succès du sondage est de 90% à chaque fois.
  • Après 9 mois ou en cas de récidive répétée, il vaut mieux poser une sonde mono canaliculo nasale comme pour l'adulte. Cette sonde sera retirée au cabinet au bout de 3 mois.